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Les brasseurs à Lyon
Conférence du 24 avril 2010

 

Michel Rimet Eric Thelly
Christian Vacher, Michel Rimet et Eric Thelly.

Conférenciers : Michel Rimet et Eric Thelly

Compte-rendu extrait du Bulletin n° 250 de juillet 2010

   

Texte intégral de la conférence (source Lyon Cervoise Club).

Voilà bien une facette de Lyon méconnue du plus grand nombre, que nous ont présentée très brillamment des membres du Lyon Cervoise Club. Et quelle facette… : Lyon, réputée pour ses brasseries et ses brasseurs !

Dés le Moyen Age, la cervoise lyonnaise était une des meilleures de France. La bière apparut au 17e siècle, la ville bénéficiant de la qualité de son eau et de la vitalité de son commerce. Les brasseurs de plus en plus nombreux commencèrent à fabriquer la bière noire de Lyon, très houblonnée et si appréciée, que de nombreux débits de bière et brasseries virent le jour dans différents quartiers.

En 1850, la réputation des brasseries lyonnaises était telle, qu'elles concurrençaient celles de Strasbourg et attiraient de nombreux brasseurs en quête de formation, Lyon étant alors à la pointe de l'industrialisation de la brasserie. La bière blonde supplanta peu à peu la noire et c'est l'époque des Temples de la bière. Dés 1810, la salle Gayet, cours d'Herbouville pouvait recevoir jusqu'à 700 personnes. On y brassait alors la Porter Noire. Par la suite d'autres établissements s'implantèrent dans la ville. On peut citer entre autres la Brasserie Georges, celle de l'Alhambra ou de Joseph Groskopf dans le nouveau quartier de Perrache, la Brasserie du Parc aux Brotteaux, la Brasserie Dupuis à la Croix Rousse ou la Brasserie Thomassin. Tous rivalisaient pour les dimensions et le luxe de la décoration.

Malheureusement la guerre de 14-18 mit un terme à ces heures de gloire. Les établissements furent transformés en hôpitaux, les hommes partis au combat. Parallèlement l'automobile, l'électricité et le cinéma modifièrent l'art de vivre lyonnais. L'industrialisation grandissante favorisa le regroupement des entreprises. Enfin, la seconde guerre mondiale et ses conséquences économiques entraînèrent la fermeture définitive de toutes les brasseries.

De cet âge d'or ne subsiste à Lyon que la brasserie Georges, crée en 1836, lieu toujours emblématique de la vie lyonnaise, même si la famille Rinck, présente sur 5 générations n'en tient plus les rênes. Mais l'histoire brassicole lyonnaise est repartie de plus belle, puisque depuis quelques années, la Georges coule de nouveau des pompes de la brasserie, en Blonde, Pils, Saison et Brune et que depuis 1997 un nouvel établissement, le Ninkasi, s'est imposé à Gerland sur plus de 1.000 m², alliant bière, restauration et concert , parfait trait d'union avec les grandes salles de débit de la fin du 19e siècle.

Et si vous voulez en savoir plus sur la bière, son histoire et son actualité lyonnaise, vous pouvez consulter le site [Accès au site internet] et acheter l'excellent livre édité par Lyon Cervoise Club sur les brasseurs lyonnais.

Christine Bonjour

 


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