La rénovation du Quartier Perrache
Conférence du 22 avril 2006

 

	Conférencier : Jean-Gabriel Mortamet Compte-rendu extrait du Bulletin n° 238 de juillet 2006
	Hôtel des Postes en 1908.	La rue Dugas Montbel en 2006. On y trouve les Archives Municipales.

Le samedi 22 avril 2006, au Palais de la Mutualité, les Amis de Lyon et de Guignol étaient conviés à une conférence donnée par l'Architecte honoraire des Bâtiment de France, Jean-Gabriel Mortamet qui nous fit découvrir les projets de transformation prévus dans le quartier de derrière les Voûtes.

En effet en 1998, un grand projet consiste à repenser l'aménagement urbain du quartier voit le jour. Le confluent a été repoussé à la Mulatière par Marc Antoine Perrache au XVIII^e. Puis réellement construit au XIX^e, le quartier Perrache dispose de réserves foncières importante sous employées actuellement. Il a paru judicieux aux concepteurs de repenser le tissu urbain en le restructurant complètement. C'est ainsi que dans le projet initial il était prévu de démolir le Centre d'Echange de Perrache, De supprimer l'autoroute A7, et de disposer des terrains des prisons. Cet ambitieux projet a été quelque peu modulé en fonction de la réalité du terrain et des contraintes techniques et économiques.

Le conférencier s'est tout d'abord attaché à présenter, à l'aide de diapositives, le quartier tel qu'il était au début du XX^e siècle ou dans une période plus récente. C'est ainsi que l'on a pu revoir le quai Perrache, les prisons, la Gare de Perrache sans le complexe qui l'a quelque peu défiguré. Les quais du Rhône et de Saône présentaient un aspect calme et reposant, loin des cohortes de voitures qui l'occupent depuis que l'autoroute traverse la ville. Des aspects méconnus furent soulignés comme l'ancien marché aux chevaux et aux ânes, si souvent évoquer par Benoîst-Mary sous le nom de charabara, également la Gare d'eau, l'Arsenal, les Abattoirs supprimés vers 1928, l'usine à gaz et le boulodrome démoli en 2005 pour faire place au Musée du Confluent.

Ensuite Monsieur Mortamet s'est attaché à parler des projets à plus ou moins court terme. Il évoque en premier lieu la Place des Archives, situé proche de la Gare Perrache. Les Archives Municipales de la Ville sont installées dans les locaux du centre de tri de la rue Dugas-Montbel depuis 2001, l'aménagement des abords est en passe de se solutionner, en effet le chantier d'un parking souterrain de 600 places va très prochainement démarrer.

Plus au sud une place nautique devrait voir le jour. Il s'agit d'une darse pouvant accueillir des bateaux de plaisance. Autour de ce complexe nautique seront construits les logements et des bureaux dans la partie nord. Le sud de cette darse étant réservé à un Pôle de Loisir réservé activités sportives (bowling), culturelles (cinéma) et commerciales (centre commercial).

L'aménagement des berges du Rhône et de la Saône est prévu. Il sera sans doute plus facile de repenser les berges de la Saône que celles du Rhône, en effet l'autoroute ne pouvant disparaître d'un coup de baguette magique, le devenir de cette voie rapide étant lié au futur contournement de l'ouest lyonnais.

Le départ du Marche de Gros à Corbas devrait libérer des terrains qui trouveront vite une affectation. Le Conseil Régional doit d'installer sur les terrains de la Cité SNCF, vers le cours Charlemagne dans un avenir assez proche.

Enfin le futur Musée du Confluent, construit par le Conseil Général termine cette présentation. La vision futuriste de ce bâtiment a surpris quelques sociétaires présents dans la salle. Il devrait abriter en partie les collections de l'ancien Musée Guimet. Le chantier devrait démarrer prochainement pour une ouverture prévue en 2008 ou 2009.

Cette intéressante conférence a bercé les auditeurs entre nostalgie et curiosité, nostalgie du temps qui passe et des souvenirs évoqués en débuts d'intervention, curiosité avec la description des projets dont la réalisation attirera l'intérêt du public lyonnais, surprise par le projet d'un Musée aux lignes futuristes qui n'a pas fini de faire causer dans les cassines des gones et des fenottes de notre Société. A noter la sagesse du conférencier qui s'est bien garder de prendre partie sur cette affaire, conférencier que nous devons féliciter et remercier pour cette brillante prestation.

Jean-Paul Tabey

 

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