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Conférencier : Gérard Corneloup Compte-rendu extrait du Bulletin n° 232 de juin 2004 |
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Sous le titre « Lyon dans ses murs au XVIe siècle », les Amis de Guignol étaient en droit de se poser une question. De quoi Gérard Corneloup pouvait-il bien nous parler ? Dès les premières diapositives nous avions un semblant de réponse. En effet le conférencier allait nous faire découvrir le plan de la ville de Lyon datant d'environ 1550 actuellement conservé aux Archives Municipales et dont une réédition a été effectuée entre 1872 et 1876.
Ce plan n'est pas un simple relevé topographique classique, c'est une vue cavalière, un plan scénographique qui comme le dit ce mot met en scène non seulement les rues, les rivières, les collines mais également les personnages vivants mis en situation dans les divers quartiers de Lyon vers 1550.
C'est ainsi que l'on peut remarquer la topographie de la ville avec une grande précision. On découvre la rue Mercière reliant les deux ponts existants au XVIe (pont de Pierre et de la Guillotière), les fortifications de Saint-Just et de Fourvière ainsi que celles de la Croix-Rousse, les fossés des Terreaux, le quartier d'Ainay avec le confluent juste à côté, les rues du centre ville comme par exemple les rues de la Fromagerie, Palais Grillet et Puits Pelu (ce qui nous rappelle quelque chose !). Les monuments et les bâtiments publics sont positionnés et permettent d'imaginer Lyon à cette époque.
Ce plan est agrémenté de petites scènes situées notamment sur le Rhône et la Saône, joutes, halage de bateaux, moulins à farine, plattes. Dans le cœur de la ville ces scènes font découvrir des jeux de paume, de quilles, de boules, les danses et rondes des habitants, et même une scène de chasse au serpent sur la colline de la Croix-Rousse. Les faubourgs de Lyon comme la Guillotière, Fourvière, Vaise ou la Croix-Rousse sont couverts de forêts et de champs où des scènes bucoliques rappellent nos vertes campagnes avec les travaux des champs et des chasses.
Pendant tout le temps de sa conférence Gérard Corneloup tient son auditoire en haleine sans aucune note, sans hésitation, en toute simplicité. Nous ne pouvons que saluer cette érudition qui fit le bonheur des sociétaires.
Jean-Paul Tabey