L'Histoire du Journal : « Le Progrès de Lyon »
Conférence du 12 avril 2003

 

Gérard Chauvy.	Conférencier : Gérard Chauvy Compte-rendu extrait du Bulletin n° 229 de juin 2003

Après avoir évoqué le contexte historique dans lequel le journal Le Progrès est né, Gérard Chauvy fait une brève rétrospective de la presse lyonnaise existant vers 1860 sous le Second Empire et notamment les journaux satiriques dont les titres utilisent les noms de Guignol et Gnafron. La censure impériale était sévère et bridait la liberté de la presse.

Le premier numéro du Progrès paraît le 12 décembre 1859. A cette époque l'entreprise est familiale. Le journal est racheté en 1880 par Léon Delaroche. Grâce à l'instauration du système d'éditions géographiques et au développement de la « réclame », il atteindra en 1902 un tirage de 200.000 exemplaires quotidiens. Les prises de position politique sont de tendance radicale.

Les photographies illustrant cette conférence présentent des « unes » de ce journal. C'est l'occasion de faire un rappel historique de divers faits politiques de cette fin du XIX^e et début du XX^e siècle (assassinat de Sadi Carnot, Affaire Dreyfus, Election d'Edouard Herriot, Guerre de 1914-1918). L'histoire lyonnaise est fidèlement évoquée dans les colonnes de ce quotidien.

La Deuxième Guerre Mondiale éclate en 1939, le journal paraît jusqu'en 1942. Puis la direction prend la décision courageuse d'interrompre sa parution. Les journalistes de l'époque (dont René Leynaud et Marcel Rivière) ainsi que l'équipe dirigeante sont en désaccord avec la politique imposée par le Gouvernement de Vichy. Le journal reparaît en 1944, au moment de la Libération.

Il faut relancer ce quotidien qui a perdu des lecteurs, les difficultés de la presse de l'après guerre ne facilitent pas les choses. La concurrence est rude. Le rachat des journaux voisins nécessaire à l'expansion du Progrès est plus complexe que prévu. La direction change de mains ce qui complique encore plus cette situation. Mais tant bien que mal le journal se maintient, l'acquisition du Dauphiné Libéré se confirme définitivement, enfin le groupe Hersant se rend propriétaire du journal.

L'avenir de cette institution lyonnaise est évoqué par Gérard Chauvy et notamment la construction d'un nouveau siège rue Servient et dans un proche avenir le changement de format du journal qui devrait faciliter sa lecture. Cette évolution nécessitera l'acquisition de nouvelles rotatives, ce qui implique un lourd investissement.

Cette intéressante conférence qui a fait revivre une grande partie de l'histoire nationale et lyonnaise était agrémentée de diapositives illustrant l'activité de ce journal qui fait partie de la vie lyonnaise.

Paul Florent

 

[Haut de page]