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Le Petit Chose
Conférence du 4 mai 2002

 

 

Conférencier : Henri Cogoluenhes

Compte-rendu extrait du Bulletin n° 226 de juillet 2002

 

 

Henri Cogoluenhes historien confirmé, excellent conteur, a su une nouvelle fois, captiver son auditoire lors de sa conférence sur la « scolarité lyonnaise d'Alphonse Daudet ». Né à Nîmes en 1840, Alphonse Daudet arrive par bateau dans notre ville au printemps de 1849 et s'installe avec ses parents au 5 de la rue de Laffont (rue Joseph Serlin). Quelques mois plus tard, afin de compléter ses études, sa mère propose de l'inscrire à la Manécanterie de Saint-Pierre-des-terreaux. Hélàs, au lieu de lui bourrer la tête de grec ou de latin, on lui apprend à servir la messe…

Un ami de la famille obtient pour Alphonse une bourse. Celle-ci lui autorise d'entrer au Collège Impérial aujourd'hui Lycée Ampère. La vie modeste des Daudet ne permettant pas de frais superflus, à la différence des autres élèves fréquentant le même établissement, Alphonse se rend au collège en blouse. Quand il entre en classe les élèves ricanent et disent : « Tiens ! il a une blouse ! » Le professeur fait la grimace et tout de suite le prend en aversion. Dès lors, quand il s'adresse à lui, il ne l'appelle jamais par son nom ; il dit toujours : « Hé ! Là-bas, le Petit Chose ! ». A la fin ses camarades le surnomment tout simplement : Le Petit Chose. Ce qualificatif deviendra le titre de son ouvrage édité en 1868.

Puis, la famille Daudet déménage une nouvelle fois pour se rendre en 1854, rue du Pas Etroit (portion terminale est de la rue du Bât d'Argent). Durant cette période vécue entre Rhône et Saône, il a pour camarade Louis Mouillard ce Lyonnais précurseur du vol à voile. Ses savantes théories serviront entre autre à créer au XXe siècle : deltaplane et parapente. Alphonse et Louis conserveront cette amitié d'adolescent toute leur vie.

Enfin, dévoilant tous ses talents, Henri Cogoluenhes en fin diseur a déclamé avec beaucoup de sentiments le délicieux poème d'Alphonse Daudet : les Prunes. « Et voilà, comment, mesdames, nous nous aimâmes pour des prunes… »

Une conférence qui incite à lire ou relire les œuvres de ce Nîmois, auteur de l'Arlésienne et des lettres du non moins célèbre moulin de Fontvieille.

 


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