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Conférencier : Jacques Guinet Compte-rendu extrait du Bulletin n° 226 de juillet 2002 |
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Après un bref historique sur la découverte, et la mise au point du moteur à vapeur par Denis Papin, Cugnot et Séguin, le bateau à vapeur fait ses premiers essais avec Jouffroy d'Abbans sur la Saône en 1783.
Ce moyen de transport qui s'installe sur la Saône dans la seconde moitié du XIXe voit arriver des bateaux d'une technique relativement moderne qui prennent le nom de « MOUCHE » en rappelant le nom du quartier où ces bateaux sont construits.
En effet, les ateliers sont installés dans le sud de Gerland, vers les lônes qui bordent le Rhône et principalement la lône Félizat, nom donné à cet immense bras du Rhône en souvenir de la famille à l'origine de ces ateliers.
Les Mouches transportent les Lyonnais le long de la Saône, de la Mulatière à Saint-Rambert-l'Ile-Barbe. Des pontons sont installés à différents endroits de la rivière et permettent aux passagers de rejoindre la terre ferme ou d'embarquer pour un bref voyage.
Les responsables parisiens de la navigation sur la Seine sont intéressés par ces bateaux, les Mouches s'installent dans la capitale.
Les premières constructions remontent à 1866. La SARL de la BUIRE est maître d'œuvre et, à la Mouche, Félizat et ses équipes réalisent l'assemblage des bateaux, à la cadence d'un bateau par semaine.
Les Mouches regagnent Paris en empruntant le canal de Bourgogne en passant par le tunnel de Pouilly-en-Auxois long de 3.348 mètres. Pendant l'exposition de 1900 les Mouches sont à leur apogée.
Quant à Lyon, elles connaissent un vif succès jusqu'à la guerre de 1914. A Givors, les Mouches lyonnaises sont « déchirées », comme on dit dans le métier des mariniers, après la grande guerre.
Les « Abeilles » prennent progressivement la relève jusqu'en 1955 environ.
Cette intéressante conférence est complétée de diapositives. La technique était présente, sans plus, les anecdotes nombreuses agrémentèrent l'attention du public des Amis de Guignol qui tomba sous le charme de ces bateaux Mouches aujourd'hui disparus et non remplacés à ce jour.
Jean-Paul Tabey