Bulletin n° 237
Février 2006

La Mère Cottivet enregistre, au moins à notre connaissance, deux 78 tours sous la marque Ultraphone. Sur le premier on trouve : Quoi qu'y gnia et Tirez sur la chaîne et sur le second : l'Ermite du Mont-Cindre et Y n'est à moi ! Voici le texte de : Y n'est à moi ou mon Tom pouce…
« Je ne sais pas, si vous êtes que ne moi, mes belins belines, mais quante vient le printemps et que les lilas commencent à refleurir au marché du boulivard, aque mon Glaudius on ne lanterne pas, on aime tant la campagne, moi mon mari, mais tant, mais tant…
Puis, nous autres, nous savons choisi les bons coins, ah vi, vi, ainsi tenez donc que je vous dise.
Dimanche passé, que faisait pas la bise, nous sont allés nous propager dans û n'endroit qu'on se croirait transvaser sur la Côte d'Azur au bord de la mer ! […]
écrit par Gérard TRUCHET

Léon Boitel (1806 - 1855) est imprimeur, il crée la revue du Lyonnais en décembre 1834. Dans son livre « Lyon vu de Fourvières » il fait un portrait du père Thomas, qui devrait être celui du célèbre Thomas Ladre, natif de Givet dans les Ardennes en 1770, compagnon de Laurent Mourguet et qui aurait inspiré ce dernier pour créer sa première marionnette lyonnaise : Gnafron. Thomas Ladre décède le 25 décembre 1835 à Lyon.
Nous publions l'intégralité du texte figurant dans le livre de Léon Boitel qui est difficile à trouver. Que monsieur Honoré, libraire rue d'Algérie à Lyon 1^er soit vivement remercié pour nous avoir communiqué ce document.

Le père Thomas

La belle Bourbonnaise,
La maîtresse de Blaise,
Elle est mal à son aise,
Elle est sur le grabat.
Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !

La Claudia et sa soeur l'Hermance, pendant la guerre, en 1943, elles nichaient toutes les deux sur le quai du Rhône, dans un cintième, à côté des greniers. A Lyon, à cette époque-là, y avait plus de mirons. Y a des charripes que vous diront : « Les gones les avaient tous mangés. » Je dis pas que c'est pas arrivé qu'un pauvre errant, se soye retrouvé dans une coquelle, surtout s'il avait, en plus, une jolie fourrure vu qu'à l'époque un gilet bien fourré, c'était utile et introuvable. Mais manquâblement, moi, je connais pas de gens qu'ont mangé leur propre miron. Les gones, le malheur en n'avait pas fait quasiment des cannibales ! Non. Seulement les chats ça mange de la viande, et de la viande y en n'avait pas.
Les souris, elles, arrivaient quand même à se débrouiller. Elles avaient même quitté leurs greniers pour passer à l'attaque. Un jour […]
écrit par Marie-Louise GARAVEL

Du depuis la nuit des temps, Lyon est une ville mystérieuse. Elle a forgé son histoire au fil du temps et le temps a marqué de son empreinte son histoire. Nous en voulons pour preuve l'histoire historiquement véridique dont l'action s'est déroulée au mitan du XVIII^e siècle.
Dans toute la France, à notre connaissance, il n'y a eu pareil épisode qu'à Lyon et rien qu'à Lyon, entre Rhône et Saône, où pour être plus précis, dans les eaux du Rhône. En effet, nous allons vous bajafler notre patrigot sur l'un des personnages qu'était, manquâblement, le plus connu de Lyon. Nous disons, était, parce qu'aujor d'aujourd'hui on ne s'en souvient censément même pas. Les nouvelles générations ne se benaisent plus de par-devant un tel phénomène ! Et pourtant, les gones ! ce personnage en question est certainement, même après plus de deux siècles et demi, le plus mystérieux de Lyon.
Ce personnage, hors du commun, […]
écrit par Gérard TRUCHET