PETRUS SAMBARDIER, dans un recueil publié peu après sa mort, a laissé grâce aux innombrables articles rédigés pour la presse lyonnaise une multitude de portraits et de descriptions de la vie lyonnaise de 1900 à 1937. Mais que sait-on de l'homme ? C'est la question à laquelle Guy Borgé a voulu répondre, au Palais de la Mutualité, devant les nombreux membres de la Société des Amis de Lyon et de Guignol, présidée par Gérard Truchet.

Sambardier, fils de Benoît, un menuisier installé au 49 de la rue Molière, entra dans la carrière journalistique grâce à Martin Basse, qui le fit embaucher au « Salut Public » : le hasard voulut que ce quotidien fût installé... au 71 de la rue Molière. Dès lors, Pétrus Sambardier allait aligner les articles les plus variés sur les spécificités de la vie lyonnaise. Son amitié avec Henri Béraud constitua un autre chapitre de sa vie. Sambardier n'hésitait pas non plus à ajouter à l'histoire, canulars et légendes dont celle du crocodile du Pont de la Guillotière, qui n'a plus de mystère pour Guy Borgé. Lequel su aussi évoquer par des documents photographiques, souvent inédits, ce journaliste lyonnais qui jusqu'à sa mort en 1938 a « promené incessamment dans les rues de Lyon, sa probité candide de tranquille » (dixit Edouard Herriot).

Gérard Chauvy

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