A l'évidence, la prose consacrée au célèbre duo Guignol et Gnafron a encore de beaux jours devant elle. Comme l'écrit le « gone » Gérard Truchet, au titre de vice-président d'honneur de la « Confrérie des Sympathisants de Gnafron », dans la préface qu'il vient de consacrer au livre de Pierre Tamain, intitulé : « Gnafron ». Un titre qui à lui seul est tout un programme : il retrace les épisodes multiples vécus par cette sympathique association qui a voué son existence à ce personnage, « médecin de la chaussure humaine » mais aussi « inconditionnel buvanvin » et l'aîné de l'incontournable trilogie créée par Laurent Mourguet : « Gnafron, Guignol et Madelon ». De quoi sillonner, avec de truculents personnages, cette terre d'élection, le Beaujolais, de villages en villages, de caves en caveaux - le tout agrémenté de quelques pièces littéraires qui jouxtent bien sûr d'autres pièces... de vin. Un livre à déguster, paraît-il, « sans modération »... (1)

Quand Victor Hugo parle de Guignol

IL est cependant d'autres épisodes quasiment historiques que nous rappelle le même Gérard Truchet, au titre cette fois de « parsident » de la « Société des Amis de Lyon et de Guignol ». Figurez-vous que le 3 juin 1876, fut publié, dans le journal le « Guignol illustré », un poème signé Cadet en hommage à Victor Hugo. En cette année où nous célébrons le bicentenaire de la naissance de notre grand écrivain, il est révélé que ce dernier fit une réponse à ces vers qui lui étaient dédiés. Réponse retrouvée dans les archives de la « Société des Amis de Guignol » et ainsi rédigée : « 7 juin, Paris. Les beaux vers que m'apporte Guignol, avec son spirituel rire populaire, sont les bienvenus et je viens remercier avec effusion mon cher et cordial confrère. Votre ami. Victor Hugo. »

On retrouvera la reproduction de ces lignes dans le dernier bulletin de l'association qui nous apprend une autre grande nouvelle. La rumeur publique faisait état ces temps derniers « d'un site sur Lyon et Guignol ». Aussitôt, quelques curieux cherchèrent « cette rue ou ce quartier sans jamais le trouver ». Renseignement pris, on a « eu la grande nouvelle d'apprendre qu'en fait de site, le gone y parlait d'un "machin" virtuel que tu peux visiter avec un ordinateur sans te déplacer de chez toi. C'est y pas beau les inventions qu'y nous font tous ces grands gognands ? »... Il faut se rendre à l'évidence : les « Amis de Lyon et de Guignol » sont désormais sur internet. Bien sûr, pour accéder au site, comme ils disent, il faut se dépatrouiller avec tout un charabia. Aussi, pour éviter de vous enquiller dans les traboules du Web, voici le mot de passe : "http://www.amislyonguignol.com"

A vos ordinateurs, et bonne visite !

Gérard Chauvy

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(1) Pierre Tamain : « Gnafron », préface de G. Truchet, 293 p. Aux dernières nouvelles.

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