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La tradition demeure aux Amis de Lyon et de Guignol

La salle de La Ficelle a résonné de l'accent de Guignol pour le 70e mâchon de ses amis.

Le Progrès (quotidien lyonnais) du 18 décembre 2001

Tout juste revenu du balcon de l'Hôtel-de-Ville où à 23 h 30 il avait lancé un appel vibrant aux Lyonnais pour qu'ils participent au Téléthon, Guignol a partagé avec ses amis le 70e mâchon. Ils sont nombreux et n'engendrent pas la mélancolie, les Lyonnais qui vouent une admiration à la marionnette, dont la réputation de convivialité et de sagesse a dépassé nos frontières. Il faut avouer que le président Gérard Truchet, sait y faire !

Voilà un bon gone ! Pas une minute de répit. Aussi en forme que Pierre Blath, entré à l'association à l'âge de 20 ans et qui eut de nombreuses responsabilités sous les présidences de Justin Godart et d'Edmond Locard. Notamment celles de trésorier et de "grand maître" des mâchons.

A propos de mâchons si celui qui a réjoui les "fenottes" et les "gones" de l'an 2001 avait fière allure (préparé par le "mami" Sassolas, un fidèle de Guignol), force est de constater que les anciens de 1914 avaient un autre appétit. Qu'on en juge plutôt en jetant un coup d'oeil à l'annonce parue dans la presse locale le 24 février 1914 pour inviter au premier mâchon en la brasserie Kléber aujourd'hui disparue et qui se situait près de l'Opéra. "... Paquets de couenne, grattons, os de china, rouelle de veau, gratin de pommes de terre, dinde aux marrons, salade de groin d'âne avec des harengs, bugnes, fromages, dessert...". Sans oublier les pots de Beaujolais et le café "sans chicorée à la dubéloire".

Si le menu a changé, la convivialité et l'amour porté à Guignol, Gnafron et à Lyon est resté lui, intact.

Robert Luc

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