Une initiative Duchéroise
Novembre - Décembre 2004 :

jouez avec les « mots lyonnais »...

 

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A l'occasion d'une semaine lyonnaise, organisée par le Centre social Sauvegarde, relayée par la Bibliothèque de la Duchère, un jeu a permis d'identifier si certains mots lyonnais étaient encore usités parmi nos concitoyens et quelle signification ils pouvaient leur donner.

Un questionnaire a été mis à disposition et le résultat de ce jeu a donné lieu à un compte-rendu, qu'il est intéressant de retranscrire.

 

Le mot le moins connu était « cachemaille », nous lui avions mis un trait d'union pour faire sentir l'étymologie : là où l'on cache des mailles (petites pièces de monnaie) = tirelire cf. avoir maille à partir (à partager) opération difficile d'où l'idée d'avoir un différend avec quelqu'un.

Mais « maille » a été compris comme ayant un rapport avec le tricot, d'où les jolies traductions poétiques : un cache-cœur, une boîte à ouvrages, un maillot...

Le mot le plus connu a été « équevilles » = les ordures ménagères, qui s'est employé très longtemps de manière courante, la poubelle étant la « caisse d'équevilles » ; on disait aussi les « balayures », les éboueurs étaient appelés « ramasseurs de balayures » ou « âniers » étymologie : le mot équevilles vient du latin (scopa: le balai de bouleau ou d'orme ; cf. l'escoube en provençal. Le mot « balai » quant à lui a une origine gauloise d'où le mot balayures).

Autre mot assez connu « patte » = un morceau de chiffon, du tissu quelque soit sa forme et son usage.

On connaît la « patte-mouille » qui sert à repasser. Autrefois avant l'utilisation des éponges à usage domestique il y avait la « patte à relaver » qui servait à laver la table et la vaisselle.

On connaît encore le « patti », le « marchand de pattes » = le chiffonnier, qui passait dans la rue en criant « aux pattes »

Pour certains « vieux lyonnais », le « marché aux pattes » était le coin du marché réservé aux vêtements, aux tissus. Récemment encore grande rue de Vaise une boutique de confection s'appelait « aux mille pattes » écrit « aux Mil'pattes »

 

Certains mots ont été des faux amis pour les habitués de la langue française et leur ont joués des tours :

Approprier = nettoyer, rendre propre qui n'a rien à voir avec s'approprier (attribuer à sa propre personne) mais qui vient du mot propre = opposé à sale.
 
Quincher que certains ont confondu avec guincher = danser, mais qui veut dire « crier », « pousser des cris perçants », voire « chanter sur un ton aigu ».
 
Un cuchon n'a rien à voir avec cruche, cruchon bien sûr mais = tas, amoncellement, amas (racine gauloise kukk).
 
Une larmise = un petit lézard gris des murailles n'a pas envie de verser de larmes...
 
La racine, les racines quelquefois qualifiées de « jaunes » sont les classiques « carottes » qu'affectionnent les lapins !
 
Ne pas confondre « les carottes rouges » = betteraves rouges, à salade et les « racines jaunes » = les carottes du français...

 


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